Entretien avec Alain Gazo, Maire adjoint de Châtillon
Partager
Alain Gazo est adjoint au Maire (UDI), délégué à l’enseignement secondaire et à la démocratie participative. Responsable de l’UDI à Châtillon, il est également président de l’association Châtillon 2030.
L’urbanisme a encore été au centre des débats du dernier conseil municipal. Il fait également partie des préoccupations de notre population. On ne vous a pas entendu sur ce sujet lors des échanges. Pouvez-vous nous donner votre sentiment et celui de votre association à cet égard ?
Nous pensons qu’il faut freiner l’appétit des promoteurs, afin de lisser dans le temps l’arrivée de nouvelles constructions sur la ville. C’est vrai que la situation géographique de Châtillon, aux abords de Paris, est attrayante, moyens de transports aidant. La loi Alur ainsi que le focus de la Région Ile de France sur la densification de la petite couronne pèsent sur notre liberté de manœuvre. Et il faut loger les familles .
Cependant, on peut certainement modérer l’activisme des promoteurs dans les zones mixtes en modifiant les règles d’urbanisme, et en donnant également davantage de lisibilité à l’aménagement de notre ville…
… vous souhaitez vous aussi un nouveau PLU sur l’ONERA ?
Oui ,mais je pensais, comme la quasi-totalité de mes collègues de la majorité, que ce n’était pas le moment de lancer un débat à ce sujet, qui surviendrait en pleine campagne municipale. Les échanges seraient biaisés par les excès propres à ce contexte. Cependant , même si l’aménagement de la zone Onera est très lointaine , sans doute 7 ans au moins , je suis partisan d’un accord cadre réaliste dans les meilleurs délais garantissant une constructibilité raisonnable .Alors ,faudra-t-il au surplus rectifier le PLU à l’automne sur cette zone ? Ma position n’est pas arrêtée , même si je reste réservé, toujours pour les mêmes raisons .
Au demeurant, la majorité qui émergera des prochaines élections aura tout loisir de modifier à nouveau le PLU qui aurait éventuellement été rectifié à la fin 2019.
Que préconisez-vous donc ?
Je propose qu’on repousse la discussion et la mise en place d’un PLU rectifié sur l’ensemble des zones mixtes et pas seulement celle de l’ONERA, au printemps 2020. Le climat sera plus serein. Naturellement, Châtillon 2030 portera des propositions dans le débat électoral.
Vous avez fondé Châtillon 2030 et êtes en même temps responsable local de l’UDI. Pouvez-vous nous expliquer votre cheminement ?
Je viens du monde associatif. J’ai été dans le passé président de l’Union Locale UFC Que Choisir, puis président de la PEEP Châtillon de 2006 à 2013.
J’ai adhéré à l’UDI il y a 3 ans. Ce mouvement est proche de ma sensibilité politique. En outre, il est très bien implanté dans les Hauts-de-Seine. Cela me permet de partager des informations et des expériences avec les nombreux maires UDI des environs.
Cependant, ma fibre reste associative. J’ai donc fondé Châtillon 2030 avec des concitoyens immergés dans ce tissu (actuels ou anciens élus parents élèves mais aussi membres d’associations couvrant d’autres horizons).
Quel est votre but ?
Nous sommes un cercle de réflexion et d’action visant à nous projeter sur l’avenir de notre ville dans la prochaine décennie.
Nous avons développé des axes d’évolution et les porterons dans la prochaine campagne, sans ambitions personnelles de ma part ou de celles de mes amis. Ce qui ne veut pas dire que nous ne participerons pas à la joute électorale à la place qui nous paraîtra la plus appropriée à la réalisation de nos objectifs pour la ville et pour nos concitoyens.