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En Une Société & Politique

Le lycée Monod mobilisé contre la réforme du BAC (communiqué)

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Aux élèves et parents d’élèves du lycée Jacques Monod de Clamart

Nous, professeur(e)s au lycée Jacques Monod de Clamart, exprimons nos plus vives inquiétudes au sujet des Epreuves Communes de Contrôle Continu (E3C) et refusons de surveiller les épreuves du lundi 27 janvier 2020.

1. Un manque de temps pour préparer correctement les élèves

Les attendus des épreuves sont obscurs et n’ont été précisés que tardivement aux enseignants : seulement deux sujets “zéro” ont été proposés en septembre 2019, sans indication des critères de correction ; la Banque nationale des sujets dans laquelle les enseignants devaient choisir les sujets n’a été disponible que le 9 décembre, soit quelques semaines seulement avant les épreuves, toujours sans indication des critères de correction.

Ces nouvelles épreuves sont en outre accompagnées de nouveaux programmes particulièrement lourds. Ces deux facteurs favorisent l’angoisse des élèves soumis à un rythme très rapide en cours et à une charge de travail conséquente.

2. Une rupture d’égalité entre les élèves

Les E3C sont des épreuves nationales au calendrier différencié entre les établissements : ils se tiennent du 20 janvier au 7 février 2020. Les sujets ont donc rapidement été rendus disponibles sur internet par les élèves ayant réalisé leur épreuve dans les premiers jours de la période d’examen.

Les E3C sont des épreuves nationales organisées à l’échelle locale : les attendus de correction sont déterminés par chaque établissement, ce qui rompt l’égalité des élèves face à l’épreuve, y compris sur un même sujet.

3. Modalités d’organisation et de correction

Les salles accueillant les épreuves ne sont pas adaptées à un examen : 36 élèves par salle, à deux par table, avec un seul surveillant.

Les copies seront numérisées, sans assurance de leur lisibilité : les scanners risquent d’effacer les encres de stylos à friction et de ne pas lire les crayons de couleur.

Les professeurs doivent effectuer la correction avec leur propre matériel informatique pour une indemnité annoncée près de trois fois inférieure à celle des épreuves de bac traditionnelles.

Pour que le  baccalauréat  garde sa valeur, nous demandons

  • l’annulation de la première session des E3C
  • et l’organisation d’une session nationale d’épreuves anticipées en fin de classe de Première, comprenant sujets, barèmes, dates et corrections communs.

Les professeurs grévistes du lycée Jacques Monod de Clamart

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