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Fact-Checking : Le dossier du lycée à Châtillon

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Un débat local de longue haleine

La question de la création d’un lycée à Châtillon anime la vie politique et associative locale depuis plusieurs années. Au cœur des échanges : l’absence d’établissement sur la commune, les attentes des familles, et la gestion du dossier par les différentes municipalités. À l’approche, puis lors des élections municipales de 2020, ce sujet était devenu central, cristallisant promesses, débats et parfois accusations. La question du lycée reste important à l’aune des élections 2026.

Cet article propose une analyse factuelle, en s’appuyant sur les éléments connus, pour clarifier les responsabilités et l’état actuel du dossier.

Qui construit les lycées ?

En France les lycées sont gérés et construits par les régions depuis les lois de décentralisations de 1982/83. C’est donc la région Île-de-France qui a la compétence pour décider la construction d’un lycée à Châtillon.

Avant 2020 : l’absence de terrain réservé et la position de l’ancienne municipalité

Jusqu’en 2020, la ville de Châtillon ne disposait pas de terrain réservé pour accueillir un lycée. Selon les éléments disponibles, la municipalité dirigée par Jean-Pierre Schosteck n’a pas proposé de foncier au Conseil régional, condition pourtant nécessaire à l’étude d’un projet par la Région. Cette absence de terrain constituait le principal obstacle à l’avancée du dossier. Interrogé sur ce point, l’ancien maire a régulièrement invoqué des contraintes foncières et urbaines, estimant la réserve impossible sans déséquilibrer d’autres projets municipaux.

2017 le tournant :

A l’heure actuelle, la région Île-de-France n’a pas prévu dans son Plan Pluriannuel d’Investissement 2017/2027 de construction de lycée à Châtillon.

En effet, un nouveau lycée est programmé à Bagneux mais les travaux n’ont toujours pas commencé. Le choix de la ville de Bagneux a été fait par la région car celle-ci a proposé un terrain gratuitement alors que l’ancien Maire de Châtillon, Jean-Pierre Schosteck avait répondu qu’il n’y avait pas de terrain disponible en 2017.

En effet, la région Île-de-France demande systématiquement aux communes de fournir gratuitement un terrain afin d’accueillir un lycée.

Campagne municipale 2020 : promesses, programmes et positions des candidats

En 2020, la question du lycée s’est imposée dans la campagne municipale. Plusieurs listes, conscientes du mécontentement des familles et des associations de parents d’élèves, ont inscrit la création d’un lycée dans leurs engagements. Les programmes différaient toutefois sur les moyens à mettre en œuvre et la faisabilité à court terme. La majorité sortante a défendu son bilan en rappelant les démarches entreprises auprès des autorités régionales, tandis que des listes d’opposition ont promis d’identifier et de réserver un terrain municipal dès leur arrivée aux affaires.

Ainsi, Nadège Azzaz, à la première et très tôt à s’engager pour un lycée.

Plus précisément, elle s’est engagée à réserver un terrain pour un lycée à Châtillon.

Anne-Christine Bataille, frondeuse de l’équipe sortante avait quand à elle ensuite également promis la réservation d’un terrain pour la construction d’un lycée.

Lors de la fusion des trois listes de droite lors du second tour des élections municipales, la liste menée par Jean-Paul Boulet avait ainsi annoncé vouloir agir pour la construction d’un lycée à Châtillon.

Le rôle des associations de parents d’élèves : mobilisation, débats et critiques

Les associations de parents d’élèves – FCPE et AAPE– ont joué un rôle moteur dans la médiatisation du dossier. La FCPE et l’AAPE, en particulier, ont mené de nombreuses actions pour alerter sur la saturation des lycées voisins et la nécessité d’un établissement à Châtillon. Ces associations ont multiplié les courriers, pétitions et interventions publiques, tout en interpellant régulièrement les élus sur l’absence de foncier réservé. La PEEP, quant à elle, historiquement plus proche de l’équipe de Jean-Pierre Schosteck s’est montrée plus prudente, mettant en avant la complexité des procédures et la nécessité d’un consensus local.

Après 2020 : actions de la nouvelle municipalité et avancées concrètes

À l’issue des élections municipales de 2020, la nouvelle équipe municipale a pris l’engagement de débloquer le dossier du lycée. L’une des premières mesures concrètes a été la réservation d’un terrain susceptible d’accueillir le futur établissement. Cette initiative a permis d’engager des discussions plus formelles avec la Région Île-de-France, condition indispensable à toute étude de faisabilité et à l’inscription du projet dans les priorités régionales.

Depuis, le dossier a connu des avancées significatives : la municipalité a communiqué sur la localisation du terrain réservé au sein de la zone des Arues. Toutefois, la réalisation effective d’un lycée reste soumise à plusieurs étapes administratives et budgétaires, qui relèvent désormais en grande partie de la Région.

Accusations de fausses promesses et réponses des acteurs

La campagne électorale et les mois qui ont suivi ont été marqués par des accusations de « fausses promesses », principalement adressées à l’ancienne municipalité. Des opposants et certains représentants associatifs ont reproché à Jean-Pierre Schosteck et à son équipe de n’avoir jamais réellement engagé de démarches concrètes pour l’obtention d’un terrain, et donc d’avoir retardé le projet. L’intéressé a pour sa part rejeté ces accusations, invoquant la complexité de la situation foncière et affirmant avoir agi dans l’intérêt général.

La nouvelle municipalité, quant à elle, a régulièrement rappelé que la réservation d’un terrain était un préalable incontournable, tout en soulignant la nécessité d’un dialogue constructif avec la Région et les associations. Les associations de parents d’élèves ont salué l’avancée, tout en restant vigilantes sur le suivi des engagements pris.

Conclusion : clarification des responsabilités et état actuel du dossier

L’analyse factuelle du dossier du lycée à Châtillon montre que, jusqu’en 2020, l’absence de terrain réservé a constitué le principal frein à toute avancée concrète. La responsabilité de cette situation incombe à la municipalité alors en place, qui n’a pas réservé de foncier malgré les sollicitations répétées des associations de parents d’élèves. Les débats de la campagne municipale de 2020 ont mis en lumière des divergences sur les moyens et la volonté politique d’aboutir. Depuis l’arrivée de la nouvelle municipalité, la réservation d’un terrain a permis de franchir une étape décisive, même si la construction effective du lycée dépend désormais de décisions régionales et de contraintes budgétaires.

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