Un nouveau candidat pour les élections municipales ?
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Alors que Jean-Pierre Schosteck pourrait finalement se lancer dans un 5ème mandat, que son ex adjointe aujourd’hui opposante Anne-Christine Bataille a créé son mouvement et que Nadège Azzaz a lancé un collectif citoyen pour rassembler, un nouveau candidat issu de la droite, aujourd’hui adhérent à En marche et qui appartenait à la majorité municipale, lance son collectif Ensemble changeons la donne pour Châtillon.
Stéphane Jacquot, vous diffusez aujourd’hui une lettre aux Châtillonnais, pourquoi cette initiative ?
J’aime m’engager et en particulier pour des raisons qui me tiennent à cœur. Ma ville en est une. Châtillon a besoin d’être d’un nouveau souffle en phase avec notre époque. Notre ville a besoin d’être plus attractive pour ses habitants, d’être plus sûre en terme de sécurité et d’être une chance pour notre jeunesse. A 1 an des élections municipales, je lance une invitation aux chatillonnaises et chatillonnais qui souhaitent participer à un projet pour être de ce nouveau souffle.
Quel est le sens de votre appel ?
D’abord susciter des envies de s’engager pour notre collectivité. Ensuite rassembler des idées et écrire ensemble un projet au service du bien commun de tous.
Bien que je reste fidèle à mes idées de droite, je souhaite que ce programme se fonde sur des valeurs humanistes et républicaines et surtout au delà des appartenances partisanes.
Vous êtes relativement peu connu du grand public, quel est votre parcours ?
J’ai 35 ans. Après des études de droit, puis une formation à l’institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), j’ai intégré la fonction publique. J’ai exercé des responsabilités au ministère de l’intérieur, au Conseil d’Etat et depuis 2015, je suis responsable de la Communication et des ressources humaines au sein du ministère de l’agriculture. Je suis marié et père de deux jeunes enfants.
Sur le plan national, j’ai occupé les fonctions de secrétaire national de l’UMP (puis Les Républicains), durant lesquelles, j’ai contribué au programme présidentiel de Nicolas Sarkozy en 2012. J’animais, au sein de mon parti, le courant de « La Droite Centriste et Humaniste » aux côtés de personnalités comme Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin. J’ai par ailleurs eu l’honneur de conseiller Alain Juppé sur les questions de Justice pour sa campagne de la Primaire de la Droite et du Centre lors des présidentielles de 2017.
Suite à la victoire de François Fillon et ne me reconnaissant pas dans ses positions, j’ai rejoint En Marche considérant qu’Alain Juppé avait une réelle proximité d’idées et de projets avec Emmanuel Macron.
Aussi, je publie également des essais et des tribunes pour la presse sur les questions de justice, mais aussi sur les victimes, défendant le principe de la résilience pour surpasser les drames de vie.
Aujourd’hui vous êtes membre de La République En Marche ?
Je suis effectivement membre de La République En Marche mais ma démarche se fait hors de ce parti dans l’objectif de faire, non pas un rassemblement politique, mais un rassemblement citoyen. Mon expérience politique m’a convaincu d’une chose : les clivages politiques sont des freins pour la démocratie!
Vous avez également fait parti de l’équipe municipale de Jean-Pierre Schosteck ?
Oui, Jean-Pierre Schosteck m’a donné cette chance en 2008 d’acquérir une expérience d’élu local. C’est un beau mandat enrichissant et proche des gens. Il m’a beaucoup appris sur le fonctionnement d’une collectivité tel que Châtillon et m’a fait connaître notre ville, dans ses atouts et dans ses faiblesses.
Pourquoi ne vous êtes vous pas représenté en 2014 ?
Je n’ai rien contre Jean-Pierre Schosteck, je salue d’ailleurs le parlementaire reconnu qu’il a été au Sénat, puis à l’Assemblée Nationale. Au plan municipal, j’ai beaucoup appris à ses côtés mais je ne me reconnaissais pas dans son fonctionnement.
C’est-à-dire ?
Je suis profondément pour le renouvellement et contre le cumul de mandats dans le temps. Ces 35 années de mandat ont entrainé un fonctionnement de la ville très centralisé laissant peu de places à l’échange, à la confrontation d’idée et au travail d’équipes.
J’étais au sein de son conseil municipal délégué à la citoyenneté et j’ai été frappé par son opposition à la démocratie participative lorsque je lui ai proposé de créer des conseils de quartiers. Pourtant en 2019, l’évolution des attentes démocratiques de nos concitoyens est importante, on ne peut plus aujourd’hui effectuer un mandat sans prendre le pouls de sa population et lui rendre compte.
Je suis profondément pour le renouvellement et contre le cumul de mandats dans le temps. Ces 35 années de mandat ont entrainé un fonctionnement de la ville très centralisé laissant peu de places à l’échange, à la confrontation d’idée et au travail d’équipes.
J’étais au sein de son conseil municipal délégué à la citoyenneté et j’ai été frappé par son opposition à la démocratie participative lorsque je lui ai proposé de créer des conseils de quartiers. Pourtant en 2019, l’évolution des attentes démocratiques de nos concitoyens est importante, on ne peut plus aujourd’hui effectuer un mandat sans prendre le pouls de sa population et lui rendre compte.
Certains vont peut-être vous taxer de déloyauté vis-à-vis de votre « camp » ?
Je n’oublie pas qu’il m’a donné la chance d’être élu et j’ai été loyal envers lui en ne participant pas à l’élection municipale de 2014. Désormais, après 35 ans de mandat il faut tourner la page et proposer une alternative.
Vous êtes donc candidat pour les élections municipales ?
Ce n’est pas le temps des candidatures. En revanche, oui je souhaite m’engager et me rendre disponible pour service Châtillon. Je suis sûr qu’ensemble, en réunissant des idées et personnes motivées pour notre ville, nous pouvons changer la donne !