Entretien avec Emmanuel Haimez et Marie-Christine Millard Reveneau

Vous annoncez aujourd’hui votre ralliement à “J’aime Châtillon”. Qu’est-ce qui motive cette décision ?

Emmanuel Haimez : Depuis 2020, nous avons observé une gestion municipale équilibrée, respectueuse des habitants et de l’identité de la ville. Des avancées concrètes ont été réalisées : maîtrise de l’urbanisme, rénovation du centre-ville, actions environnementales, renforcement des services publics sans hausse des impôts… Nous considérons que cette dynamique est cohérente avec nos convictions et que nous pouvions y contribuer utilement.

Marie-Christine Millard Reveneau : Ce choix s’appuie aussi sur une conviction personnelle : Nadège Azzaz agit avec sincérité et dans l’intérêt de Châtillon. Nous partageons sa volonté de dépasser les clivages pour travailler dans un esprit de rassemblement.

En 2020, vous étiez pourtant candidats sur la liste conduite par Carole Guillerm. Pourquoi ne plus la suivre aujourd’hui ?

Marie-Christine Millard Reveneau : La campagne de 2020 avait rassemblé des profils très différents, avec l’objectif de proposer une alternative au maire sortant de l’époque. Depuis, nous avons constaté que les prises de positions de certains membres de la liste de fusion du deuxième tour ne correspondaient plus à notre conception du débat public. Les postures excessives, les oppositions systématiques et les polémiques à répétition ne nous ressemblent pas.

Emmanuel Haimez : Nous sommes attachés au dialogue, à la nuance, à la recherche d’un consensus quand c’est possible. Nous voulons être forces de proposition et non des contributeurs à une tension politique inutile.

Est-ce un choix récent ou une évolution progressive ?

Emmanuel Haimez : Progressif. Nous avons observé, participé, discuté… et nous avons vu que la majorité municipale avançait, dans un cadre maîtrisé et utile pour la commune. Nous avons également échangé avec la maire et son équipe. Le dialogue a été franc et constructif.

Marie-Christine Millard Reveneau : Ce ralliement n’est pas impulsif. Nous l’assumons pleinement car il résulte d’un cheminement personnel et collectif.

Certaines personnes pourraient vous reprocher d’ « abandonner » votre engagement initial. Que leur répondez-vous ?

Marie-Christine Millard Reveneau : Ce que nous n’abandonnons jamais, ce sont nos valeurs : la modération, l’écoute, le respect du débat démocratique. Si une équipe incarne mieux ces valeurs aujourd’hui, c’est logique de s’en rapprocher, pour être cohérents avec nous-mêmes.

Emmanuel Haimez : S’engager politiquement, ce n’est pas rester immobile. C’est choisir ce qui est bon pour sa ville. Nous voulons contribuer à une action municipale réaliste et positive.

Que souhaitez-vous apporter concrètement à J’Aime Châtillon ?

Emmanuel Haimez : Notre connaissance de la ville, notre expérience de terrain, notre capacité à travailler en transversalité. Nous souhaitons participer aux projets qui améliorent la vie quotidienne et renforcer le lien entre habitants et élus.

Marie-Christine Millard Reveneau : Notre collectif citoyen a produit de nombreuses idées, notamment en matière de cadre de vie, de participation et de cohésion sociale. Nous voulons les mettre au service de la ville.

Votre lettre ouverte appelle à “une dynamique collective fondée sur le respect, l’écoute et l’action positive”. Est-ce une critique indirecte du climat politique actuel ?

Marie-Christine Millard Reveneau :  C’est un constat, les Châtillonnais sont fatigués des querelles et des excès. Ils veulent des solutions, pas des affrontements.

Emmanuel Haimez : Notre message est simple : Châtillon mérite mieux que des polarisations stériles. Nous voulons participer à un climat apaisé, constructif, tourné vers l’avenir.

À quelques mois des élections municipales, quel rôle souhaitez-vous jouer dans la campagne ?

Emmanuel Haimez : Un rôle de soutien actif, d’engagement et de proximité. Nous ne sommes pas là pour faire de la figuration.

Marie-Christine Millard Reveneau : Nous voulons contribuer au projet municipal 2026-2032, enrichir la réflexion collective et être des relais auprès des habitants.

Un dernier mot pour les Châtillonnais ?

Les deux : Nous restons à leur écoute. Nous les invitons à rejoindre cette dynamique constructive pour continuer à bâtir le Châtillon que nous aimons.