Élections municipales à Châtillon : À droite, c’est division à tous les étages

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Analyse des profils des quatre candidats en lice pour 2026

Alors qu’ils avaient réussi à s’unir en 2020 au second tour alors même que la campagne avait été délétère entre eux pendant des mois, à l’approche des élections municipales à Châtillon, la droite locale peine à présenter un front uni. Loin d’un rassemblement espéré, ce sont finalement quatre candidatures qui s’affichent à ce jour, chacune se voulant incarner une vision différente pour l’avenir de la ville et revendique la tête de liste. Tour d’horizon des principaux candidats et de leur parcours.

Qui sont les quatre candidats ?

Alain Gazo, l’ancien adjoint UDI : le centriste consensuel

Figure bien connue à Châtillon, Alain Gazo a occupé plusieurs fonctions publiques au fil des années. Engagé de longue date dans la vie politique locale, il a notamment été maire-adjoint et est aujourd’hui conseiller municipal d’opposition. Depuis 2020 il a adopté une position équilibrée et constructive envers la majorité municipale. Il a été nommé par son Parti l’UDI, chef de file pour cette élection. Il est également à la tête du mouvement « Châtillon 2030 ».

Alain Gazo est Directeur de la publication d’un magazine.

Carole Guillerm : la sérial candidate

Carole Guillerm arrivée en 2017 à Châtillon comme suppléante de l’ancien député Jean-Louis Bourlange. Candidate tête de liste en 2020, sa liste était arrivée 4eme et dernière. Elle avait finalement fait le choix de se rassembler avec l’équipe sortante malgré sa campagne contre ce système.

Si elle a été peu présente depuis 2020, elle a pour autant été candidate à presque toutes les élections depuis 2017 à Châtillon (législatives 3 fois, municipales ou régionales). Elle est aujourd’hui conseillère municipale et régionale d’opposition. Elle est également suppléante du député Jean-Didier Berger.

Carole Guillerm est collaboratrice ministérielle d’un ministre MODEM.

Patrice Hauchard : L’inconnu challenger

Patrice Hauchard, peu connu dans la vie politique châtillonnaise est un ancien conseiller municipal du maire Jean-Pierre Schosteck, qui a rejoint les rangs de l’opposition en fin de mandat. En 2019, il faisait ainsi partie des « frondeurs » qui ont quitté la majorité municipale lors des perquisitions menées à la mairie par la brigade financière. Ce départ collectif avait marqué un tournant dans la gestion de la commune et dans les relations entre élus de l’ancienne majorité.

Dans sa campagne, Patrice Hauchard bénéficie du soutien limité de certains anciens proches d’Anne-Christine Bataille, candidate arrivée 3ème lors de l’élection municipale de 2020 qui avait prôné la rupture avec Jean-Pierre Schosteck et son équipe avant de les rallier au second tour.

Son lancement de campagne il y a quelques jours a rassemblé contre lui tous les partis centristes (voir article ci-dessous)

Patrice Hauchard est Directeur d’un lycée professionnel

William Thay : le candidat trumpiste

« Plus c’est gros plus ça passe, plus c’est fort mieux c’est ». C’est le slogan que pourrait faire sien William Thay.

Plus jeune des quatre candidats, William Thay, qui a grandi à Châtillon mais habite aujourd’hui à Paris est régulièrement chroniqueur dans l’audiovisuel.

Il est aujourd’hui le candidat d’opposition le plus actif sur le terrain mais dispose de très peu de relais à Châtillon.

Il ne lui est pas connu d’emploi.

Une droite divisée

Cette multiplication des candidatures à droite illustre la fragmentation du paysage politique châtillonnais en terme d’opposition où 4 des 8 conseillers municipaux d’opposition sont candidats. Si chaque candidat revendique son ancrage local et sa légitimité, cette division risque de compliquer leur tâche pour fédérer les électeurs autour d’un projet commun.