Exposition du 17 janvier au 29 février 2020
À découvrir de 14h à 18h, tous les jours sauf le lundi
Jean-François Bauret et Claude Bauret Allard, mariés en 1956, sont tous deux issus d’une famille où la fréquentation des œuvres d’art était à la fois naturelle et vitale. Peintre, la mère de Claude encourageait sa fille à explorer ses capacités créatives et Jean-François eut pour père un connaisseur passionné qui collectionnait l’art et fréquentait les grands peintres et sculpteurs de son temps.
Si Claude s’exprime également par la peinture et surtout le pastel, Jean-François (disparu en 2014) se consacra exclusivement à la photographie et fut considéré comme l’un des plus audacieux photographes de son époque par sa pratique du portrait et du nu. Hommes, femmes, enfants, gens ordinaires et artistes se sont ainsi livrés sans fard à son regard esthétique et humaniste, recherchant la vérité des êtres et des corps. Bien moins connues, les expériences graphiques que Jean-François Bauret mena autour de l’objet quotidien voire rustique, mais aussi des photographies de fleurs réalisées au Polaroïd seront également présentées, démontrant, si nécessaire, son insatiable curiosité à explorer les possibilités de la technique.
Tour à tour collaboratrice, muse ou assistante de son époux, Claude Bauret Allard poursuit sans relâche son propre chemin artistique. S’auto-déclarant « peintre faisant de la photographie », son objectif se porte vers les objets de son environnement immédiat ou encore vers le végétal. Ses photographies résultent de visions saisies sur l’instant, avant qu’elles ne disparaissent, ou bien légèrement composées et qui perdraient à être représentées. En captant l’évanescence de la lumière et les contrastes de matières, par une extrême attention aux choses et l’acuité de son regard, Claude Bauret Allard révèle la beauté humble et fragile qui nous entoure.
Au-delà de témoigner des qualités propres à chacun de leurs univers, il semblait aussi intéressant de questionner par cette exposition la notion de « couple d’artistes », de déceler la part d’influence réciproque et d’approcher les mécanismes de la créativité.