Alors que la droite châtillonnaise entre dans une nouvelle phase de recomposition à l’approche des élections municipales de 2026, certains épisodes du passé récent continuent de peser dans les débats locaux. Il y a six ans, en 2018, une rupture majeure intervenait au sein de la majorité municipale alors conduite par Jean-Pierre Schosteck.
Cette année-là, un tiers des élus de la majorité municipale décidait de quitter le groupe du maire. Parmi eux figuraient plusieurs élus aujourd’hui identifiés comme les « frondeurs », dont Patrice Hauchard, désormais désigné chef de file des Républicains à Châtillon.
Cette rupture s’était accompagnée d’une communication publique particulièrement offensive à l’encontre du maire en exercice. Des tracts et prises de position diffusés à partir du printemps 2018 mettaient en cause la gestion municipale et dénonçaient de supposées pratiques irrégulières au sein de la mairie et de structures associées, dans un contexte de perquisitions et d’enquête judiciaire alors en cours. Les élus frondeurs justifiaient leur départ par une « rupture de confiance » et affirmaient ne plus pouvoir rester au sein de la majorité municipale
Jean-Pierre Schoseck leur avait alors répondu sèchement : “Ceux qui ont le culot d’étaler leurs mensonges et leurs insuffisances doivent, dans l’intérêt de notre ville, être renvoyés dans les poubelles de l’Histoire.”
Ces accusations, largement relayées à l’époque, avaient profondément marqué la vie politique locale et contribué à une division durable de la droite châtillonnaise. Plusieurs proches de Jean-Pierre Schosteck estiment encore aujourd’hui que cette fracture interne a affaibli la majorité sortante et favorisé le basculement politique de la ville lors des élections municipales suivantes, avec l’élection de Nadège Azzaz.
Six ans plus tard, alors que Patrice Hauchard se voit confier un rôle central par Les Républicains en vue des municipales de 2026, cet épisode reste présent dans les mémoires et continue d’alimenter les interrogations sur l’unité et la stratégie de la droite locale.