Dormez je le veux ! & Mais n’te promène donc pas toute nue de George Feydeau, mis en scène par Gilles Bouillon
Théâtre – Comédie Du 22 au 26 novembre à 20h30 – le dimanche à 16h
Non, il ne s’agit pas d’un spectacle de mentaliste, même si l’hypnose est à l’honneur dans cette pièce accompagnée, au cours de la même soirée, d’une autre perle du répertoire : Mais n’te promène donc pas toute nue !
« La revanche des sans voix », c’est ainsi que Gilles Bouillon qualifie ces deux pièces de Feydeau.
Dans Dormez je le veux !, un domestique hypnotise son maître et se fait servir par lui.
Mais n’te promène donc pas toute nue ! met en scène la femme d’un homme politique en vue dont la tenue (légère) et le langage (sans filtre) envoient valser les convenances et les hypocrisies.
On connaît la précision d’horlogerie de la mécanique comique de Feydeau, auteur réputé de vaudevilles de la fin XIXe. Pour autant, son art trouve écho aujourd’hui en ce qu’il dénonce et déroute les hiérarchies sociales, allant jusqu’à dévoiler le corps de la femme, objet de tous les désirs et de tous les opprobres, hier comme de nos jours.
Familier du Théâtre de Châtillon, Gilles Bouillon revient avec deux courtes pièces enlevées, qui requièrent une réelle virtuosité des acteurs emportés par le tourbillon de l’écriture et les rires en cascades qu’elle provoque inexorablement.