Check News :  la nouvelle école maternelle Jean-Jaurès attaquée par Carole Guillerm

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Ouverte depuis septembre 2025, la nouvelle école maternelle Jean-Jaurès n’a pas attendu pour susciter débats et polémiques. Un tract signé par l’élue d’opposition Carole Guillerm met en cause la conception, le coût et l’impact urbain du projet. La municipalité apporte sa réponse. Châtillon-Actu analyse les arguments des deux camps.

Un projet lancé avant 2020, entièrement revu ensuite

Le tract affirme que la ville aurait construit un bâtiment « démesuré », prévu pour huit classes, alors que seules cinq seraient aujourd’hui occupées.
La mairie rappelle que ce projet n’est pas né durant le mandat actuel : il s’agit d’une étude initiée par la précédente équipe municipale, qui prévoyait neuf classes sans réelle analyse démographique.

On retrouve d’ailleurs dans le programme de Mme Guillerm au second tour de l’élection municipale de 2020 ce projet d’école de 9 classes. Ci-dessous

Après 2020, la nouvelle majorité dit avoir repris le dossier depuis zéro, en lien avec l’Éducation nationale. Résultat : une école dimensionnée pour sept classes, avec une option possible pour une huitième, correspondant aux effectifs anticipés. Dans une ville ou le foncier est rare et couteux, prévoir l’avenir est primordial. « Qui est capable de dire les besoins dans 10 ans ? »

Financement : un coût élevé assumé mais très bien subventionné

Le tract pointe un coût jugé « hors norme » : entre 11,5 et 15 millions d’euros.
Pour la mairie, ces chiffres masquent un point essentiel : l’équipe précédente n’avait prévu que 4 M€, une somme « impossible » pour une école neuve de qualité en Île-de-France.

Le budget final, environ 11 M€, comprend :

  • une construction à haute qualité environnementale ;
  • un bâtiment sobre en énergie et donc moins couteux en fonctionnement;
  • 5 années de maintenance intégrées, évitant des dépenses ultérieures ;
  • des garanties et pénalités de performance pour le constructeur.

La municipalité souligne également que près de 50 % du coût total est subventionné, un élément absent du tract.

Elle évoque aussi les problèmes persistants de l’école Jules-Verne, construite lors du précédent mandat et ayant nécessité, selon elle, plus d’un million d’euros de réparations depuis 2020 : un exemple de « construction au rabais » ou les enfants ont du quitter plusieurs mois leur école en 2025 du fait des malfaçons, qu’elle souhaite éviter.

Surdimensionnement ou réponse à un manque d’équipements ?

Le tract accuse la mairie de prévoir des espaces « surdimensionnés » et une salle polyvalente « pour des associations choisies ».
La ville répond que cette salle, dotée d’un accès indépendant, répond à un déficit ancien en locaux associatifs et sportifs.
Elle rejette l’idée d’une sélection politique, accusation diffamatoire sans aucune preuve : les associations y seront positionnées en fonction des besoins et de la disponibilité globale des équipements.

Qualité architecturale : critiques et contrepoints

Le tract dénonce des « salles sans fenêtres », une entrée sombre, une cour bétonnée et une communication embellie.
La municipalité oppose une autre réalité :

  • une co-construction du projet avec les enseignants, impliqués jusqu’au jury du concours d’architectes ;
  • une cour oasis végétalisée, pensée pour réduire la chaleur et ouvrir l’espace aux usages festifs ;
  • un réfectoire climatisé, également conçu comme espace de mise à l’abri en cas de canicule ;
  • des circulations et aménagements conçus « avec et pour » les usagers.

Elle ajoute que Carole Guillerm critique un projet qu’elle ne connaît pas et n’a jamais visité l’école et est dans une posture politicienne d’autant plus qu’aujourd’hui enseignants et parents sont ravis de cette nouvelle école.

Rue Jean-Jaurès : entre apaisement et crispations

La fermeture de la rue bordant l’école aux voitures est un nouveau point de discorde. Le tract évoque « blocages », « aides à domicile empêchées » et une décision brutale.

Pourtant la mairie rappelle :

  • avoir mené cinq réunions de concertation en trois ans ;
  • avoir intégré de nombreuses demandes de riverains ;
  • avoir obtenu la validation officielle des pompiers pour les accès ;
  • avoir mis en place une rue piétonne sauf riverains, avec badge d’accès conformément aux attentes des riverains;
  • avoir organisé un questionnaire, où la majorité des riverains ont soutenu la solution.

Elle estime que la très grande majorité des riverains sont ravis de la situation et que l’opposition au projet provient de « quelques riverains »,  dont certains soutiens sont des soutiens politiques de Carole Guillerm et qui contestent depuis l’origine l’implantation même de l’école.
Plusieurs recours ont d’ailleurs été déposés contre le projet d’école par un proche de Carole Guillerm, sans succès à ce jour.

Travaux livrés dans les temps

L’un des reproches du tract portait sur un risque de retard, la mairie annonçant à l’origine une fin de chantier en février 2025.
Finalement, malgré des aléas de chantier classiques, l’école a bien ouvert en septembre 2025, comme prévu dans le calendrier opérationnel communiqué aux familles.